Mars 2017, le dernier moment pour souscrire un crédit immobilier ?

//Mars 2017, le dernier moment pour souscrire un crédit immobilier ?

Les taux des crédits immobiliers demeurent relativement bas au début de ce mois de mars 2017, malgré une évolution toujours à la hausse. Si cette augmentation reste légère, et paraît avoir un impact limité sur les taux historiquement bas de l’année 2016, elle pourrait cependant s’accélérer au cours de l’année 2017.

Taux d’intérêt des crédits immobiliers : des facteurs de risque nationaux et européens

Si les taux accordés par les établissements financiers pour les crédits immobiliers restent aujourd’hui accessibles, ils sont menacés par de nombreux paramètres économiques et financiers. Ainsi, la forte inflation prévue par l’OCDE (à hauteur de 1,2%) et la BCE (à hauteur de 1,4%), les taux d’emprunt fixés par les pouvoirs publics français (autour de 1%) et la sortie de crise, qui devrait permettre la relance de la croissance française, contribueront à l’augmentation des taux de crédit immobilier.

Or, si les effets de ces facteurs macro-économiques restent pour le moment limités, c’est grâce à la stratégie monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui permet de contenir la hausse des taux immobiliers. Les responsables de la BCE annonçaient néanmoins la réduction de ces mesures protectionnistes dès ce mois de mars, avec la volonté de réduire son action de façon plus significative à l’automne 2017 (mois de septembre et octobre).

L’ensemble de ces paramètres nationaux et européens semblent indiquer une augmentation continue des taux d’intérêt des crédits immobiliers au cours de l’année 2017, avec l’accélération de cette croissance autour des mois de septembre et d’octobre.

L’amendement Bourquin, un dispositif peu avantageux pour les banques (et les emprunteurs)

Aux paramètres économiques énoncés plus haut s’ajoute un facteur directement lié au destin des banque : il s’agit du dispositif Bourquin.

L’amendement Bourquin vous permet, à partir du 1er mars 2017, de résilier librement vos contrats d’assurance de prêt pour l’ensemble de vos crédits immobiliers. Si cette mesure semble être favorable à la protection du droit des emprunteurs, elle conduira irrémédiablement les banques à compenser la perte de bénéfices liés aux contrats d’assurance sur les prêts. Mais de quelle manière ? La question est posée, et les taux d’intérêt liés aux crédits immobiliers pourraient bien devenir des dommages collatéraux de l’amendement Bourquin.

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